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Circuit Des Sources de La Vie

Circuit de randonnée pédestre de 6 kms au départ de la mairie de Ménil-Hubert-en-Exmes.

Ce circuit de randonnée vous emmène sur les terres de Ménil-Hubert-en-Exmes. Après la traversée des bois, d’où vous aurez une jolie vue sur le château, vous arriverez à l’ancienne paroisse des Atelles. De retour dans le bourg, arrêtez-vous à l’église, puis aux portes du château. Vous en apprendrez plus sur son illustre invité, le peintre Edgar Degas, avant d’aller vers le lavoir municipal.

Un parcours de jeu numérique Baludik est accessible à partir de 7 ans (pour les bons marcheurs). 

Cliquez ici pour obtenir le tracé

 

Voici quelques étapes du circuit :

Ménil-Hubert-en-Exmes

 

Nous sommes en Pays d'Auge. Dans les années 1850, la règle est la dispersion des habitats. Le bourg est souvent réduit à l'église et au presbytère avec quelques maisons. En 1839, la commune des Atelles a été rattachée à Ménil Hubert ce qui fait une population de 536 habitants en 1851.
 

Un riche patrimoine

 

Le château :

Monsieur de La Noé, ancien propriétaire, pensait que le château précédent s'élevait à la "Hêtraie", située au-dessus du cimetière actuel. 
Le château actuel daterait du temps de Louis XVI et est dû aux La Palu. Il est tout en lignes droites, ce qui s'accorde avec les tendances de l'époque. Posé sur des caves voûtées, il est rectangulaire. Les 3 niveaux du château sont éclairés par 11 fenêtres. Le second étage est mansardé sous combles. Le Château est bâti en pierres du pays extraites des "boves" (terme augeron désignant les grottes). Au rez de chaussée, un large couloir dallé noir et blanc dessert toutes les pièces habitables. 

Il fut l’un des repères de la chouannerie. En 1797, Louis de Frotté prenait le commandement des royalistes de Normandie. La chouannerie trouvait dans le Pays d'Auge un terrain favorable. Son poste de commandement se trouvait chez les La Palu, au château de Ménil-Hubert, lorsqu'il monta l'attaque de Gacé le 20 janvier 1800. Soixante ou quatre-vingt des siens attaquèrent la ville qui n'opposa aucune résistance. La colonne mobile républicaine s'était enfuie à leur approche, abandonnant vivres et munitions dont ils s'emparèrent avec l'accord de la municipalité. La capture et l'exécution de de Frotté en février 1800 mirent fin à ses succès. Ses chouans durent faire leur soumission.
 

A la suite de la famille des La Palu, le château est acquis en 1823 par Auguste René Pinson de Valpinçon, appartenant à une famille de négociants en toile de La Ferté Macé. Son fils Louis-Augustin-Edouard était très lié avec Ingres (1780-1867), dont une des toiles, donnée par lui au Louvres, est le portrait d’une baigneuse vue de dos, et précédemment accompagnée d’une plaque métallique portant ce titre « La Baigneuse, dite de Valpinçon ». Louis Augustin eut 4 enfants : Paul, Hortense, Louis, Marie.

Il était également ami depuis l'enfance avec le peintre Edgar Degas (1834-1917), qui fut aussi  le professeur de son fils Paul au lycée Louis-le-Grand. Durant 30 ans, à l'invitation de Paul, l’artiste réside l’été dans ce château appartenant aux familles Fourchy et de Valpinçon. Séjournant tout d’abord dans le château, son ami lui attribue ensuite le pavillon de chasse du domaine, qui devient le cottage attitré du peintre. Ce fut là que posa Mademoiselle Hortense Valpinçon pour un portrait qui est exposé aujourd'hui au Minneapolis Institute of Art.

Sur le domaine, se trouvait également  : une pisciculture, une briqueterie, un moulin (remplacé plus tard par une scierie), deux serres, un lavoir comprenant une laverie à deux bassins et une buanderie dans le grenier avec chaufferie au bois.  

Le château, ses dépendances et une partie du parc sont inscrits au titre des Monuments historiques. 

Propriété privée, ne se visite pas.

 

L'église Saint-Denis : 

L’église Saint-Denis a la forme de plan en croix latine avec deux chapelles latérales formant transept. Le clocher en charpente couvert d’ardoises est placé au-dessus de la première travée de l’édifice. Au-dessus du portail occidental, se trouve une petite niche abritant une statue de la Vierge couronnée.  

L'Église est construite en pierre blanche, grisons et silex. Elle comporte une simple nef de 18m sur 9m. Elle daterait en partie du 17e siècle, mais la façade Est garde la trace d'une haute fenêtre ogivale qui elle serait du 15e siècle. La charpente est masquée par une voûte en plâtre.
Le maître-autel est surmonté d'un beau retable de bois. Au-dessus, un beau tableau représente le Christ en croix. Le tabernacle de bois est d'une grande richesse. A l'origine, il devait être polychrome. On trouve également de belles statues en bois du 18e siècle.

Le mobilier y est très riche et contemporain de l’église. Les pièces les plus intéressantes sont la poutre de gloire et son calvaire avec des anges adorateurs est des XVIIe et XVIIIe siècles, une belle Charité de Saint Martin du 15e siècle est en pierre polychrome, et un "Retour en Egypte" du 17e siècle qui retrace la retour en Palestine de la Sainte-Famille après la mort d’Hérode. La toile est montée sur un panneau provenant d'un ancien retable.  
Côté évangile, Saint Denis, évêque de Paris et saint Patron de Ménil Hubert, tenant sa tête dans ses mains.
Côté épître, Saint Michel pointant sa lance sur le dragon qu'il piétine.
A droite du chœur s'ouvre la chapelle seigneuriale appelées plus communément "chapelle du château". Une plaque de marbre blanc portant le blason des La Palu, "constructeurs du château", porte une inscription qui leur rend hommage. Cette chapelle a accueilli le mobilier de l'ancienne église des Atelles. L'autel à retable de bois est surmonté par un tableau représentant Saint Martin en évêque auprès d'une église, peut-être celle des Atelles. A côté de ce dernier, une colonne supporte Saint Martin à cheval partageant son manteau avec un mendiant. Cette statue serait du 16e siècle.
Dans le chœur, une représentation de la "vierge recevant le corps de son fils crucifié", œuvre du châtelain Paul Valpinçon à qui est dû aussi le chemin de croix (1903).

Le lavoir "d'Edgar DEGAS"

 

Ce petit lavoir municipal - comme tous les autres lavoirs publics - date de la loi nationale sur l’hygiène de février 1851, consécutive à une terrible épidémie de choléra. A cette époque, et longtemps après encore, les femmes du village venaient rincer le linge, bavardant, chantant pour s’encourager à la rude tâche, tout en se transmettant les histoires locales… au rythme cadencé de leur battoir et du marteau du maréchal-ferrant résonnant dans cette petite vallée. Ce cadre rustique était à la femme, pas encore libérée, ce que le bistrot était à l’homme : il bruit encore des mille et un mots des laveuses et de leurs rivalités sociales : l’expression « laver le linge sale » avait là toute sa signification. 

Edgar Degas avait l'habitude de poser son chevalet devant ce lavoir, comme il le faisait également au lavoir du château. Les lavandières et les repasseuses lui servaient de modèles dans ses scènes de la vie quotidienne. Elles lui inspirèrent notamment ses tableaux "Les Blanchisseuses"...

Edgar DEGAS, l'artiste

Hilaire Germain Edgar de Gas, dit Edgar Degas, né le 19 juillet 1834 et mort le 27 septembre 1917 à Paris, est un peintre, graveur, sculpteur et photographe français.
Si Degas fait officiellement partie des impressionnistes, il ne les rejoint pas dans leurs traits les plus connus. Sa situation d’ exception n’ échappe pas aux critiques d’alors, souvent déstabilisés par son avant-gardisme. Plusieurs de ses images ont semé la controverse, et encore aujourd’hui l’oeuvre de Degas fait l’objet de nombreux débats auprès des historiens d’art.

Le village des Atelles


Le village des Atelles est rattaché à Ménil-Hubert en 1839.

Nous ne connaissons pas les possesseurs des Atelles avant les Rupierre. Autrefois, les armoiries de ceux-ci se trouvaient sur le pignon de l'église des Atelles, surmontées de la date "1200". Des textes (aujourd'hui effacés) sur les tombes dans le cimetière mentionnaient le nom des Rupierre, leurs armoiries et des dates antérieures à l'an 1300. 

Le prieuré des Atelles fondé en 1250 était sous le vocable de Saint Eloi. A l'origine, le prieuré était une petite communauté placée sous l'autorité du prieur ; plus tard, faute de sujets, le personnel fut réduit à ce seul prieur.

Il subsiste de ce village le puit, ainsi que les vestiges du presbytère à colombage (démoli en 1930), du moulin et de la distillerie.

L'église dédiée à Saint-Martin se trouvait dans le pré voisin. 
Les restes du cimetière sont aujourd'hui accessibles, mais le bâti est une propriété privée interdite au public.
 

C'est dans le village des Atelles que l'on trouve l'une des sources de la rivière La Vie. 

Les sources de La Vie

 

La rivière La Vie prend sa source à Ménil-Hubert-en-Exmes. Ou plutôt devrait-on dire « ses » sources, car elle sont au nombre de deux. Elles jaillissent à 700 mètres l’une de l’autre. La première, non loin de l’église démolie de la paroisse des Atelles et appelée « ruisseau des Atelles » ; l’autre, au lieu-dit Le Val-Héroult. Elles se rejoignent dans le parc du château formant ainsi la rivière La Vie. Celle-ci alimente les bassins de la pisciculture du château, et entraînait auparavant la roue de son moulin dans l’enceinte du parc, puis de la scierie qui le remplaça.

Autrefois, la source de l’église était la plus abondante puisqu’elle était capable, aussitôt née, de faire mouvoir le moulin des Atelles, ancienne paroisse rattachée au village depuis 1839.

La Vie, longue de 70 km, baigne Survie, Le Pont-de-Vie, Vimoutiers, Livarot, et se jette dans la Dives. 

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