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Circuit La Véronnière

Boucle de randonnée pédestre de 8 kms au départ de Gacé.

Ce circuit de randonnée, depuis le très beau château de Gacé classé MH, vous emmène jusqu’à Saint-Evroult-de-Montfort, ancien ermitage fondé au milieu de la forêt par Saint Evroult au VIIème s. L’église qui lui est dédiée renferme de remarquables fonts baptismaux du XIIe siècle. Vous profiterez ensuite de paysages vallonnés offrant de magnifiques points de vue, jusqu’au moulin de la Véronnière, à l’histoire étonnante… Puis vous redescendrez sur Gacé à la découverte de la Dame aux Camélias. 

 

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Le château de Gacé

 

Le château de Gacé est un ancien château fort fondé au XIe siècle, remanié au XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, et mis au goût du jour jusqu'au XIXe siècle. Le château abrite de nos jours les services municipaux de la commune.

Le château d'origine ancienne apparaît pour la première fois à l'époque mérovingienne.

C'est probablement à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle qu'afin de suppléer à la faiblesse des fortifications de la ville épiscopale de Sées anéanties par les invasions normandes, que les places d'Exmes et de Gacé sont renforcées par les ducs de Normandie.

La forteresse est remaniée au XIVe siècle ou au début du XVe siècle pendant la guerre de Cent Ans. C'est de cette époque que date la grosse tour ouest, nommée tour Talbot.

À la Révolution, les habitants qui voulaient détruire le château, démolirent une partie de la façade Est, puis la reconstruisirent au XIXe siècle à l'aide de briques.
Le château se présente sous la forme d'une construction quadrangulaire avec un pavillon central en avancée, prenant appui à son extrémité nord sur la grosse tour de défense du XIVe siècle. Cette dernière est couronnée de mâchicoulis et coiffée en poivrière.

Les grosses tours rondes, précédées d'un pont-levis, qui flanquaient l'entrée du château, situées à l'extrémité de la façade ouest, sont bâties en 1449. La façade nord, face à la place, est bâtie au XVIe siècle. Le siècle suivant voit des travaux sur la façade sud-ouest. Lors de la Révolution française les habitants commencent à détruire la façade est, qui sera reconstruite au XIXe siècle en briques.

Il est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1968. 

L'église de Saint-Evroult-de-Montfort

 

L’église du village est dédiée à Saint Evroult, fondateur de l’Abbaye d’Ouche, aujourd’hui Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois. Elle date de l’époque romane, à l’exception du clocher hexagonal reconstruit au 19e siècle. De forme rectangulaire, elle se compose d’une nef avec bas-côtés et d’un chœur en retrait dont la corniche est ornée de modillons.

Quelques fresques datant de l’époque du roi Saint-Louis (milieu du 13e siècle) sont encore visibles à l’intérieur. Les statues de Sainte Catherine en bois polychrome du 16e siècle, de Saint Evroult en bois polychrome du 15e siècle et de la Vierge à l’Enfant du 14e siècle - classée à titre d’objet aux Monuments Historiques - ne manquent pas d’intérêt.

Trésor de l’édifice, les fonts baptismaux, datant du 12e siècle, sont l’unique exemplaire de fonts en plomb encore conservé aujourd’hui en Normandie. La cuve, en forme de tronc de cône renversé, est ornée de 16 scènes en relief, regroupés en quatre panneaux et symbolisant les saisons et les mois accompagnés, au-dessus, des signes du zodiaque correspondant. Chaque panneau est séparé d’un autre par un personnage en pied figurant un des Evangélistes.    

 

Les fonts baptismaux

Le socle des fonds baptismaux qui date du 12e siècle est en Pierre de Caen, sur une base ronde ornée de 4 colonnes et chapiteaux à crochets. La cuve est en forme de tronc de cône renversé cylindrique entièrement en plomb ciselé, elle est magnifiquement décorée. Seule une église dans un petit village du Kent, l'église Saint-Augustin de Brookland en Angleterre, possède des fonds baptismaux similaires, avec un décor en relief d'une telle richesse. Les sculptures représentent 16 scènes en relief qui symbolisent les paysans effectuant les travaux des champs au fil des saisons. Au-dessus de ces scènes, les 12 signes du zodiaque complètent ce tableau. Quatre évangélistes debout séparent les 4 panneaux : Saint Mathieu, Saint Jean, Saint Luc, Saint Marc.

Le moine Saint Evroul

 

Saint Evroul (ou Evroult selon les textes) est le Saint patron de l'église de Saint-Evroult-de-Montfort.
Saint Evroul est né vers 617 et décède le 29 décembre 706, il est inhumé dans l'oratoire de l'abbaye de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois (61) qu'il avait aussi construite. Il est élève de la Maîtrise catholique de Bayeux. Au sortir de l'école, il possède toutes les connaissances que l'on peut acquérir alors. Issu d'une famille fort riche, il est à la Cour de Childéric II. Celui-ci lui offre un brillant avenir. Evroul contracte même un mariage avec une femme de haute naissance et de profonde vertu. 

Après quelques années, les deux époux se séparent d'un mutuel consentement pour embrasser la vie religieuse. L'épouse prend le voile dans un monastère. Evroul, dégagé de ses fonctions d'officier auprès de Clovis II puis Clotaire II, vend ses biens et les distribue aux pauvres. Il peut maintenant se consacrer à la religion et à ses œuvres, et il entre dans le monastère de Deux-Jumeaux près de Bayeux pour s'adonner complètement à la vie contemplative. Il quitte Bayeux avec 3 autres moines. Ils errent quelques temps et prennent la route d'Argentan, ils s'arrêtent à la cochère près d'Exmes, puis Gacé, mais trouvent la ville trop bruyante. Les moines continuent leur route et se fixent enfin dans la forêt d'Ouche propice à leur méditation, à "Mons Fortis" qui devient entre 682 et 684 un ermitage, ou plutôt de simples cabanes de feuillages qu'entoure une miniature de cloître. Ils ajoutent une chapelle située au dessus d'une limpide fontaine. Très vite, la communauté prospère. Evroul est réputé avoir converti les brigands et les habitants avoisinants. Les dons affluent. Lors de sa venue à Montfort, le roi Childebert III fait don à Evroul de nombreuses terres qui facilitent son développement. 

Evroul fonde 15 autres monastères, tant pour les hommes que pour les femmes. Mais il reste toujours très attaché à l'Abbaye de Saint-Evroult-de-Notre-Dame-du-Bois qu'il fonde juste après celle de Montfort. D'ailleurs, on y trouve une bonne partie de ses reliques. 

Après plusieurs miracles accomplis par la vertu des prières, il est proclamé martyr et Saint. Sa fête est le 16 janvier.

 

Texte de Joëlle CHERUEL-PHILIPPE pour la Société Historique de Vimoutiers

Le Moulin de la Véronnière

 

Au cours de votre randonnée, vous passez devant une chute d’eau située sur le ruisseau Saint-Léonard. Elle fait partie des aménagements du Moulin de la Véronnière, créé avant la Révolution Française. En 1855, le moulin actuel et la vanne qui envoie l’eau dans l’étang pour alimenter la roue sont reconstruits sur la base de l’ancien édifice. D’abord moulin à farine, il devient une fromagerie en 1863. En 1862, le dernier meunier est arrêté suite à un événement meurtrier qui défraye la chronique de l’époque : "L'Affaire Bassière".


De 1891 à 1896, Louis et Émilie LANQUETOT fabriquent des fromages pour Léonce ABAYE, grand producteur de camembert. La famille Lanquetot fondera sa première fromagerie à Saint-Martin-de-Bienfaite (14). En 1900, Émilie crée la « Société Lanquetot », puis avec ses fils, de nouvelles laiteries à Orbec (14) et aux Veys (50).


En 1924, le moulin est racheté à Antoine ALBA, copropriétaire de la fromagerie GONNARD-ALBA située à Sainte-Gauburge (61).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le moulin est réquisitionné par des officiers allemands.

 

"L'Affaire Bassière" :

Cette affaire criminelle fut très médiatisée à l'époque. En 1862, François Bassière de Saint-Evoult-de-Montfort est assassiné dans sa maison, le soir au milieu du repas. Son fils Albert qui entretient de mauvaises relations avec son père, est arrêté ainsi que la veuve et la servante, convaincues toutes deux de complicité. Un premier procès en cours d'assises se déroule à Alençon en juillet 1862, et se termine, sans aveux, par la condamnation d'Albert Bassière aux travaux forcés à perpétuité, et par l'acquittement de la veuve et la servante. Mais cette même année Albert Bassière déclare avoir organisé l'assassinat avec Aristide Houlette, le meunier du moulin de la Véronnière, et avec la complicité active de Clémentine Quériot, ancienne servante des Bassière ; que Dominique Gibory est l'auteur du coups de feu. En mars 1863, un nouveau procès en cours d'assises débouche sur la condamnation d'Isidore Gibory et Aristide Houlette aux travaux forcés à perpétuité, et de Clémentine Quériot à 20 ans de travaux forcés, sans remettre en cause la précédente condamnation d'Albert Bassière qui décède au bagne de Nouvelle-Calédonie.
 

La Dame aux Camélias

 

Célèbre courtisane, Marie Duplessis dite La Dame aux Camélias, de son véritable nom Alphonsine Plessis, naît à Nonant-le-Pin (Orne), le 15 janvier 1824 et décède à Paris le 3 février 1847. Les 14 premières années de sa courte existence, elle les vivra dans cette région, sur les terres qui nous entourent.
Un soir d'octobre 1838, Marin Plessis (le père de La Dame aux Camélias), homme alcoolique et violent, oblige sa fille alors âgée de 14 ans a quitter l'Auberge Denis à Exmes (Orne) où elle travaillait. Le lendemain, il la place à Gacé, chez un marchand de parapluies qui l'engage comme apprentie et domestique. La boutique se serait trouvée proche du château, dans une ruelle qui bordait l'ancienne église, à l'emplacement de l'actuelle Maison des Jeunes. Quelques mois plus tard, pour une raison inconnue, son père lui fait définitivement quitter Gacé et la Normandie, pour Paris. Il la confie alors à des cousins, les Vital, habitant rue des 2 écus. 
Il ne reste plus que quelques mois à vivre au personnage d'Alphonsine Plessis. Peu à peu, il va se fondre dans la nuit d'un Paris populaire et authentique pour réapparaître en pleine lumière dans un "Tout Paris" artificiel et fortuné, sous le masque de Marie Duplessis, la courtisane. Son tragique destin, sublimé par le génie de l'écrivain Alexandre Dumas fils et par celui du compositeur Giuseppe Verdi, donnera naissance au roman La Dame aux Camélias (1848) et à l'opéra "La Traviata" (1853).

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